<< Précédente - On me voit avec une massue, traînant une femme par les cheveux, et aux commandes d'un Mirage ou devant un ordinateur. Je suis toujours le même et toujours différent. J'aurais pu être autre chose. J'aurais pu ne pas être. Il aurait pu se faire que rien n'existe du tout. Il aurait pu se faire aussi que quelque chose existe et que je n'y figure pas. Il se trouve que quelque chose existe que je peux appeler le Tout et que j'y figure.
Parmi les personnes que ma famille fréquente, toutes ont suivi la même voie : une jeunesse à essayer de rentabiliser son intelligence, à presser comme un citron le filon des études et à s’assurer une position d’élite et puis toute une vie à se demander avec ahurissement pourquoi de tels espoirs ont débouché sur une existence aussi vaine. Les gens croient poursuivre les étoiles et ils finissent comme des poissons rouges dans un bocal.Je me demande s’il ne serait pas plus simple d’enseigner dès le départ aux enfants que la vie est absurde. Cela ôterait quelques bons moments à l’enfance mais ça ferait gagner du temps à l’adulte… - Suivante >>
apparemment-de-temps-temps-adultes-prennent-temps-de-sasseoir-de-contempler-désastre-qu-vie-alors-se-lamentent-comprendre-mouches-se
muriel barberyapparemmentdetempstempsadultesprennents’asseoircontemplerdésastrequ’estvie…selamententcomprendremouchescognenttoujoursvitres’agitentsouffrentdépérissentdépriments’interrogentl’engrenageconduitsnevoulaientaller…de tempstemps enen tempsles adultesadultes prennentprennent lele tempstemps dede s’asseoirs’asseoir etet dede contemplercontempler lele désastredésastre qu’estqu’est leurleur vie…vie… alorsils sese lamententlamentent sanssans comprendrecomprendre etdes mouchesmouches quiqui sese cognentcognent toujourstoujours àla mêmemême vitreils s’agitentils souffrentils dépérissentils déprimentdépriment etils s’interrogents’interrogent sursur l’engrenagel’engrenage quiconduits làils nene voulaientvoulaient paspas aller…de temps entemps en tempsles adultes prennentadultes prennent leprennent le tempsle temps detemps de s’asseoirde s’asseoir ets’asseoir et deet de contemplerde contempler lecontempler le désastrele désastre qu’estdésastre qu’est leurqu’est leur vie…leur vie… alorsvie… alors ilsalors ils seils se lamententse lamentent sanslamentent sans comprendresans comprendre etcomme des mouchesdes mouches quimouches qui sequi se cognentse cognent toujourscognent toujours àtoujours à laà la mêmela même vitreils dépriment etdépriment et ilset ils s’interrogentils s’interrogent surs’interrogent sur l’engrenagesur l’engrenage quil’engrenage qui lesles a conduitsa conduits làconduits là oùoù ils neils ne voulaientne voulaient pasvoulaient pas aller…
<< Précédente - On me voit avec une massue, traînant une femme par les cheveux, et aux commandes d'un Mirage ou devant un ordinateur. Je suis toujours le même et toujours différent. J'aurais pu être autre chose. J'aurais pu ne pas être. Il aurait pu se faire que rien n'existe du tout. Il aurait pu se faire aussi que quelque chose existe et que je n'y figure pas. Il se trouve que quelque chose existe que je peux appeler le Tout et que j'y figure.
Parmi les personnes que ma famille fréquente, toutes ont suivi la même voie : une jeunesse à essayer de rentabiliser son intelligence, à presser comme un citron le filon des études et à s’assurer une position d’élite et puis toute une vie à se demander avec ahurissement pourquoi de tels espoirs ont débouché sur une existence aussi vaine. Les gens croient poursuivre les étoiles et ils finissent comme des poissons rouges dans un bocal.Je me demande s’il ne serait pas plus simple d’enseigner dès le départ aux enfants que la vie est absurde. Cela ôterait quelques bons moments à l’enfance mais ça ferait gagner du temps à l’adulte… - Suivante >>